Dans un contexte de travail, il est primordial de différencier compliment et mobilisation. Alors que le premier porte sur la personne, le second cible plutôt une tâche, un objectif, un livrable, un travail ou un comportement. Dans ce texte, nous nous concentrerons sur la mobilisation, donc sur ce qui est lié au savoir-faire et au savoir-être.
Une question de perception
L’un des éléments à retenir est que la mobilisation dépend de la perception qu’a la personne qui se trouve devant vous. Et comment évaluer celle-ci? Plusieurs façons existent, dont celle de s’attarder au non-verbal, tout simplement.
La réaction de la personne qui se trouve devant vous; par un sourire, un hochement de tête, des étoiles dans les yeux ou, à l’inverse, un regard tourné vers le plafond, peut en dire long sur le succès – ou non – de votre tentative de mobilisation.
Éviter la pièce de théâtre
Il n’y a rien de pire qu’une personne qui semble jouer une pièce de théâtre. La mobilisation ne passera pas si un «Beau travail!» dit à un collègue ou à un employé ne représente pas le fond d’une pensée.
Si le gestionnaire joue la comédie pour X raisons et n’a pas véritablement envie de féliciter un employé, le résultat obtenu ne sera pas celui escompté. Fort à parier que la perception qui en découlera ne sera pas très positive. Une démobilisation pourrait même survenir du fait que le gestionnaire n’est pas sincère ou semble vouloir le faire pour impressionner.
Pour un gestionnaire introverti n’ayant pas l’habitude de souligner les bons coups d’un employé, il se peut fort bien qu’une simple petite tape dans le dos ou un pouce en l’air génère beaucoup de fierté et une perception positive.
En résumé, ce n’est pas ce que le gestionnaire (l’émetteur) va dire ou faire qui mobilisera la personne, mais plutôt de quelle façon et avec quelle franchise sera partagé le geste de mobilisation et comment il sera perçu.
La mobilisation à double sens
Accepter la mobilisation venant d’autrui est tout aussi important que de mobiliser en soi. Ce n’est pas donné à tous de mobiliser; encore aujourd’hui, plusieurs ont la vision qu’un gestionnaire est fait pour diriger et non pour motiver. Si un employé ou un collègue voit que l’émetteur fait des efforts, mais que ce n’est pas naturel, la démonstration de l’appréciation du geste sera importante pour qu’il soit encouragé de continuer dans la même veine.
En répondant par un «ah mais non… ah mais c’est mon travail…» et ne pas vouloir accepter la mobilisation pourrait nuire aux efforts de l’émetteur. Un simple merci ou un sourire sera beaucoup plus fort et encouragera les bons comportements.
En résumé, lorsque l’émetteur prend conscience de son impact de mobilisation et que le récepteur accepte le geste mobilisateur, c’est là que se crée un environnement mobilisant.
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